lundi 14 novembre 2011

Télécommande + Placard + .... @ Grrnd Zero, 10-09-11

Placard

Placard

Placard

Télécommande

Télécommande

Télécommande

Télécommande

Télécommande


Bokanovsky sont un groupe toulonnais officiant dans un genre de hardcore punk chaotique aux influences emo et aux paroles engagées, et qui en ce samedi soir nous font le plaisir de venir jou....

[ERREUR ENCORE ! DECIDEMMENT....]

Grrnd Zero aura bien vécu, et vit encore, mais ce samedi 10 septembre 2011 semble bien marquer la fin d'une ère qu'on ne croyait jamais voir finir. Moi qui pensait emmener mes enfants à Grrnd Zero voir des concerts punk revival des années 2010 en 2028, je crois que je vais devoir me faire une raison, mais peut-on lutter contre la gentryfication dans une ville comme Lyon, même dans une période de crise économique telle que nous la vivons actuellement ? Vous avez deux heures.

En tout cas, qui dit "dernier concert" dit "ah merde, j'y suis jamais allé, je veux pas avoir l'air con alors je vais y aller avant que çà ferme !" pour beaucoup de gens, c'est donc pour çà que comme prévu, 800 personnes se sont pointées dans la salle qui devient invivable lors que le tiers de ce chiffre est atteint.

Pas fou, j'avais la bonne excuse d'aller voir un concert avec 100 fois moins de gens dans un autre quartier, et c'est donc en ayant déjà passé une bonne soirée que je me suis pointé au grrnd zero à une heure déjà relativement tardive, mais avec encore un bon nombre de groupes au programme (la soirée prévoyait en effet des groupes toute la nuit, la plupart lyonnais, histoire de vraiment en mettre une bonne couche pour finir en beauté) et des centaines de gens dans et devant grrnd zero, rendant la navigation pédestre particulièrement malaisée dans le périmètre immédiat du bar.

Avec autant de gens, la soirée ne pouvait être que spéciale, et dès que je suis arrivé, une jeune fille plutôt jolie me voyant passer m'a immédiatement proposé d'avoir des relations sexuelles. Devant passer un coup de fil à ce moment là, c'est à regret que j'ai du décliner, réalisant à quel point les ruptures augmentaient les possibilités d'effusions hormonales. Je ne suis pas certain que de pratiquer des relations sexuelles sur un parking la nuit entouré de gens ne m'excite vraiment en fin de compte, surtout en considérant ma perpétuelle sobriété.

Bref, et les concerts ? Quand je suis arrivé, c'était je crois bien pendant le set de PanPanPan. Il y a eu ensuite quelques autres groupes lors de cette (très) longue soirée, dont notamment Roue de Secours (duo échappé de Kiruna, qui font du hard-rock... je vois pas comment appeler çà autrement) et Carne (duo également, dans un registre sludge massif), mais aucun ne me motivait vraiment à un moment où j'avais surtout envie de rester un minimum éveillé au milieu de milliards de gens pour la plupart saouls, sans vraiment d'espace pour se retrouver tranquille (et pas pour retrouver la fille évoquée plus haut, hein ! Dans son état elle avait du trouver quelqu'un d'autre de moins regardant sur le confort).

Ma soirée consistera donc principalement à errer dans tout l'espace de Grrnd Zero, à chercher des visages familiers, qui s’avéreront la plupart du temps être aussi hébétés que moi, avec une expression semblant vouloir dire "c'est pour quand, le punk rock ?"

Si Placard et Télécommande n'avaient pas été programmés en fin de soirée (ou plutôt début de matinée !), je ne suis pas sûr que je serais resté si longtemps.

Alors quand mes amis de Placard émettent leurs premiers sons aux alentours de 4:30 (!!), c'est un peu la libération. Entre temps, la salle s'est un peu vidée, certains participants à la soirée n'ayant pas survécu à ce qu'ils ont bu (ou consommé), et on dirait maintenant qu'on est simplement à un "gros" concert de grrnd zero. Le punk rock de Joris et ses potes trouve pas mal de preneurs dans le public et Placard donnent l'impression d'être le nouveau "groupe local à beaucoup jouer", mais peut-on leur en vouloir ? Pas moi en tout cas.

Télécommande ont dépassé ce statut depuis un moment déjà, et leur relative rareté sur scène est compensée par des concerts en général plutôt attendus. Après la phase minimaliste du début, puis la phase ''on joue sur de gros amplis", Télécommande arrive maintenant à sa phase expérimentale avec l'ajout d'un clavier sur certains morceaux en remplacement de la basse, ce qui donne un aspect encore plus synthétique à leur punk déjà bien robotique. Si on m'avait dit en 2003 que Flo de Mihai Edrisch jouerait un jour du synthé dans un groupe, je crois que j'aurais rigolé très fort, et pourtant c'est bien ce qui se produit sous mes yeux ce soir (ou ce matin) là, et le pire c'est que çà marche très bien. L'ambiance est carrément explosive et les gens dansent dans tous les sens, sachant sans doute que c'est la dernière fois qu'ils vont pouvoir le faire là.

A la fin du concert je décide qu'il est déjà largement l'heure de rentrer, et à la sortie de la salle, les gens endormis par l'alcool jonchent le sol par dizaines. Il est temps de dire au revoir à tout çà, alors... rideau.

samedi 12 novembre 2011

Bokanovsky + Paper Plane Crash @Le trokson, 10-09-11

Bokanovsky

Bokanovsky

Bokanovsky

Bokanovsky

PaperPlaneCrash

PaperPlaneCrash


Ce samedi 10 septembre, c'était bien entendu la dernière soirée de Grrnd Zero Gerland. Une dizaine de groupes, pour la plupart locaux, allait se succéder sur la scène de Gerland pour dire au revoir une dernière fois à.....

[ERREUR!!!! PARDON!]

Ce samedi 10 septembre, c'était bien entendu le retour de Bokanovsky à Lyon, 3 ans après leur dernier passage en première partie de Kidcrash, Aussitôt Mort et The Catalyst à Grrnd Zero, les voilà revenus avec un nouveau set, composé entièrement de nouveaux morceaux, après une période de doute et de remise en question pendant laquelle ses membres ont pu se consacrer à de nouveaux groupes, notamment Child Meadow et Cavalcads. Ce concert de Bokanovsky ne faisait pas partie d'une tournée, mais était par contre en accompagnement de la tournée de PaperPlaneCrash, groupe slovène que je ne connaissais pas de prime abord.

Peu de gens ce soir là, la faute à la soirée Grrnd Zero se situant quelques stations de métro plus loin, ce qui me fait dire que mon travail de blogueur insatiable ne sert pas à rien. A mon avis il ne faudra pas plus de 10 minutes de mise en ligne à ce billet pour être lu par plus de gens que le nombre de spectateurs de ce concert. En gros, le public se composait des membres de Bâton Rouge, de Rog de Who Needs Maps?, de l'admin de Triste Temps, d'un mec perdu dans le quartier et de votre serviteur.

Ca n’empêchera pas le concert de Bokanovsky d'être particulièrement réussi. Dans un registre plus du tout à la mode, en gros l'emo-chaos sombre et intense, les Toulonnais arrivent encore à trouver de nouveaux riffs et rythmiques qui surprennent. Peut-être qu'avec la raréfaction de ce genre musical, il ne reste plus que les passionnés ? En tout cas ce concert m'a beaucoup plus marqué que les précédents que j'avais pu voir du groupe, et si les deux premiers LP ne m'ont jamais vraiment frappé, ces nouveaux morceaux semblent vraiment plus réussis. Avec le temps, la musique de Bokanovsky perd peu à peu son coté "emo français des années 90" et devient de plus en plus virulente, dans une veine One Eyed God Prophecy / Shikari (c'est pas avec ce genre de références que mon blog va avoir beaucoup de "hits" mais enfin, bref) et à part Zann (ou, plus près de nous et dans un registre plus "tough guy", Veuve SS), je ne vois pas bien qui fait encore cette musique de cette manière de nos jours. Vivement de nouveaux enregistrements.

PaperPlaneCrash ne nous rapprochent pas tellement plus de l'actualité musicale tant leur style ressemble également beaucoup à ce qu'on pouvait régulièrement voir il y a une bonne dizaine d'années. Du punk-rock émoisant plein d'énergie, simple et mélodique, efficace et très plaisant. J'ai trouvé leur set pas mal du tout (comme à chaque fois que je vois un concert d'un groupe d'ex yougoslaves - ils n'y a que les meilleurs qui passent par ici ?), avec parfois des riffs pouvant rappeler The Van Pelt / Native Nod. Le concert se termine même par une reprise acoustique de 1905, groupe surtout connu par ici pour avoir partagé un split avec Amanda Woodward, mais dont le LP valait bien des points à l'époque dans un registre folk punk juvénile. Je pensais pas que beaucoup de gens se rappelaient aujourd'hui de ce groupe... Conclusion inattendue d'un concert atypique dans un endroit qui accueille en général surtout des groupes de rockeurs en blouson en cuir.

mardi 8 novembre 2011

Demokhratia + Crimen @ rock'n'roll vengeance, 24/08/2011

Crimen

Crimen

J'ai quand même un peu l'impression d'avoir négligé ce blog ces dernières semaines, la faute sans doute à une mauvaise organisation de mon temps libre, au moment même où la saison des concerts bat son plein et que j'accumule un retard de plus en plus conséquent avec les jours... rien que de regarder la liste de dossiers de photos me file la nausée alors qu'en réalité je devrais sauter de joie à l'idée de partager mes pensées avec le plus grand nombre de fans secrets.

Quand je pense que certain(e)s m'ont déjà conseillé de continuer mon activité d'écriture sur un format autre que celui qui constitue ce blog, je n'arrive même pas à imaginer comment je pourrais envisager de trouver le temps (ou en tout cas à m'or-ga-ni-ser pour le trouver... même si j'étais au RSA sans activité - çà existe encore ? - je crois que je mettrais deux ou trois mois à publier les photos d'un concert).

Bref, les raisons de ma lenteur vous vous en foutez sûrement, mais comme plusieurs personnes m'ont déjà fait part de leur intérêt à suivre ce blog (comme le prouvent les statistiques qui montrent la fréquentation, laquelle devient de plus en plus internationale - essayez donc de lire ces chroniques avec google traduction, vous verrez que c'est pas mal), je me sens un peu coupable de négliger quelque chose d'un peu important.

Tout çà pour dire que le 24 Aout dernier, des milliers de gens étaient à la plage, et que pendant ce temps Demokhratia et Crimen, un groupe algérien et un groupe mexicain, jouaient au rock'n'roll vengeance, à Lyon, et que pas mal de gens étaient réunis pour assister à leurs concerts de punk/hardcore, la fin de l'été approchant et l'envie de se pourrir les oreilles avec des décibels étant de plus en plus forte chez la majorité de mes congénaires.

Alors, cette soirée valait-elle le coup ? Pour ma part j'avais déjà vu Demokhratia lors de leur premère tournée européenne (et même leur première tournée tout court si j'ai bien compris...) et j'étais content de les revoir, les groupes algériens jouant du punk n'étant quand même pas encore très démocratisés (oui, à partir de maintenant je vais multiplier les jeux de mots dans les chroniques), et pour ce qui est de Crimen, ben j'étais curieux aussi, le Mexique étant un peu loin.

Je ne m'étendrais pas sur l'aspect musical du concert: Demokhratia font dans le punk/hardcore sauvage et très rapide, parfois presque powerviolence, mais leur donner une définition précise n'a pas vraiment de sens, tant ce qui compte dans ce groupe est avant tout le fait qu'ils soient algériens et qu'ils soient donc très bien placés pour parler de leur pays et donc de la politique qui y est menée. Ca fait des décennies que des immigrés algériens vivent ici, j'en croise tous les jours et pourtant je n'ai pas vraiment d'idée précise de la vie que mènent la plupart ni de ce qu'ils pensent du gouvernement de leur pays d'origine. Quelque part cette idée me met un peu mal à l'aise. La rage de Demokhratia est bien réelle (sans dire que celle d'un groupe de Troyes ou de Milwaukee ne la serait pas, hein), et l'aspect "curiosité" qui entoure le groupe ne doit pas non plus occulter le fait qu'ils aient sorti un disque et puissent faire des concerts, même sans leur bassiste qui semble avoir eu des problèmes de visa. Si vous voulez en savoir plus, lisez donc l'excellente interview parue dans le numéro de septembre 2011 de Maximum rock'n'roll (qui vaut aussi le coup pour celles de Ivan Brun et de State Poison - putting Rhone-Alpes on the map).

Pour ce qui est de Crimen, j'ai beaucoup moins accroché à leur concert, bon c'était pas mal mais en fait je crois que j'ai pas vraiment aimé leur mélange de post-punk et de metal assez bizarre, en vrai je n'ai pas vraiment de références pour parler de leurs qualités musicales. Et surtout, il faisait vraiment trop chaud dans la salle pour que je daigne rester plus de 5 minutes sans sauter partout avec les gens qui contribuaient ainsi à augmenter l'effet de serre local. Par contre, chapeau pour jouer le lendemain à Brest, c'est pas un groupe français qui ferait ce genre de trajet en une nuit...

Je n'ai pas inclu de photos de Demokhratia pour d'évidentes raisons....