mercredi 17 août 2011

Fast Arbeit Babies @ Rock'n'roll Vengeance 28/06/2011




Premier concert au nouveau squat du rock'n'roll vengeance, une grande maison occupée depuis peu et dotée de larges espaces verts derrière ! Un endroit plutôt adapté à une chaude soirée comme celle de ce 28 juin, avec deux groupes qui ont déjà joué à Lyon deux ans auparavant, à savoir Fast Arbeit Babies de Strasbourg, et La URSS, groupe espagnol.

A peine arrivé on apprend que La URSS ont eu un problème de van et qu'ils risquent d'arriver assez tard. Etant donné que je dois me lever très tôt le lendemain, çà compromet largement mes chances de les voir.

Au bout d'un certain temps, Fast Arbeit Babies commencent à jouer dans le garage surchauffé de la maison. Même si la plupart des gens semblent rester à l'intérieur, le quintet alsacien donne toute son énergie dans un concert qui surpasse largement le souvenir de leur déjà très bon set au coco charnel en 2009. Fast Arbeit Babies officie dans une sorte de punk bizarre très rythmique avec la présence d'un clavier, et avec au chant deux filles qui éructent parfois en duo, parfois séparément, et le tout est très énergique. Si au départ j'avais trouvé que l'intérêt du groupe tenait surtout à son originalité (on pense à Robotnicka ou Lucrate Milk, pas les références les plus courantes), après ce concert je me dis que la musique vaut largement plus le coup qu'il n'y parait au premier abord. Les compositions du groupe sont surprenantes et utilisent sans cesse de nouvelles trouvailles, et l'effet serait un peu comme de monter un escalier dont les marches multicolores se déroberaient les unes après les autres, faisant tomber l'auditeur (ou spectateur) dans une piscine de bonbons entourée des deux chanteuses de FAB qui lui crieraient dans les oreilles.

Visuellement, le groupe en impose aussi et l'espèce de complicité entre les deux filles du groupe est assez plaisante à voir. Au bout d'un moment je commence à me sentir vraiment mal à l'aise à cause de la chaleur et j'ai envie d'enlever ma chemise, mais ne voyant personne de torse nu dans la salle j'y réfléchis à deux fois, et c'est ainsi ma pudeur naturelle reprend le dessus. Dans d'autres contextes je serais plus à l'aise mais dans celui là je préfère m'abstenir. Je ne sais pas si j'aurais offensé d'autres personnes en enlevant le haut, mais j'aime bien penser à cette idée de la nudité (partielle ou totale) dans un contexte de concert punk, et notamment dans un squat. Ne pourrait-elle pas devenir un peu plus banale lorsque les conditions climatiques s'y prêtent ? Où est-elle encore une fois une barrière infranchissable entre hommes et femmes (les premiers ayant beaucoup moins de contraintes sociales à se dévêtir) ?

Bref, dès la fin du set je me précipite dehors histoire de sécher un peu, et j'apprend que les espagnols ne sont pas près d'arriver. Etant donné que je les avais trouvé assez quelconque la première fois, je n'ai pas de regrets à filer vers le métro.