Irène
Irène
Zea
Germanotta Youth
Presque 3 semaines sans concert, çà pourrait paraître long mais finalement çà m'a pas trop manqué.... Si on se base sur un rapport quantité / qualité bien sûr... Je préfère aller à des concerts qui m'intéressent vraiment !
Ce soir c'est un peu la soirée découverte en ce qui me concerne, j'ai une vague idée de la musique des groupes qui vont jouer mais je n'en sais pas plus et c'est dans un état d'esprit ouvert que je pénètre dans le Grrnd ce soir, et ce qui me frappe c'est encore une fois le grand nombre de têtes inconnues... Des fois c'est angoissant dans un lieu familier, mais des fois c'est plutôt une bonne chose...
On attaque avec Irène, groupe lyonnais qui semble t-il est rattaché au collectif qui gère la salle du périscope.... salle où j'ai envie d'aller depuis un an et demie d'ailleurs, mais je n'ai toujours pas sauté le pas... En tout cas certains des membres de Irène jouent dans Loup et Kandinsky, deux projets de Franck Gaffer / Socrates / Sheik Anorak / Modern City / etc... et c'est donc dans un esprit plutôt jazz expérimental.
Alors là il va falloir oublier de me demander des références précises pour définir Irène, vous lisez Thanks for Coming, pas Jazz Magazine ! Le quatuor comporte une batterie, un saxophone, une trompette (?), un clavier et une guitare, ainsi qu'un instrument bizarre avec un tuyau en plastique qui ressemble à celles utilisées pour faire passer les cables électriques sous terre... j'espère que personne du Périscope ne lit cette chronique parce que je vais vraiment passer pour un baltringue...
Toujours est-il que la musique de Irène est franchement assez chouette, c'est très jazz dans les structures et les sonorités, mais çà réussit à être à la fois complexe musicalement dans être démonstratif et puis il y a des ambiances vraiment prenantes et des variations assez grandes entre les morceaux... je n'ai pas encore vu Loup (groupe avec le Franck cité plus haut à la batterie et un des gars de Irène) mais je pense que çà doit s'en rapprocher un peu. En tout cas Irène semble avoir mis tout le monde dans la poche, y compris des punks égarés, à tel point que j'ai trouvé le concert presque trop court, ce qui ne m'arrive quasiment jamais ! Excellente découverte.
Zea enchaine rapidement. Je pensais qu'il s'agissait d'un groupe, en fait c'est Arnold de Boer, nouveau chanteur de The Ex, tout seul avec sa telecaster et une sorte de mini clavier / sampler, qui chante des chansons assez pop mais avec des paroles plutôt facétieuses sur des rythmiques plutôt "dansantes". Il faut voir la dextérité et l'enthousiasme dont il fait preuve, et du coup je comprend mieux son intégration dans The Ex. Zea ne ressemble à rien de connu, à la rigueur on pourrait faire des comparaisons avec BS2000 ou Atom and His package mais c'est quand même très différent. Deuxième excellente découverte de la soirée.
La tête d'affiche c'est Germanotta Youth (où ont ils trouvé ce nom?), groupe italien avec un membre de Zu (groupe culte que j'ai réussi à ne jamais voir alors qu'ils jouent presque chaque année à Grrnd Zero ou ailleurs à Lyon... des fois c'est comme çà). Il y a un bassiste, un batteur et un claviériste. D'entrée de jeu j'ai trouvé cette musique repoussante. Une espèce de metal jazz complexe ultra démonstratif avec plein de disto sur la basse (mauvais goût !), d'une grande laideur... Bon je connais pas Zu mais du coup çà m'a trop donné envie de découvrir... Là j'ai vraiment eu l'impression d'un groupe qui sort ses couilles pour les poser sur la table... une pure démonstration sonore de testotérone sans aucun effet cathartique, j'ai trouvé çà presque aussi horrible que le concert de Moha d'il y a deux ans au Rail théatre, c'est pour dire... Vraiment pas le genre de truc qui touche mon petit coeur sensible...
bref, deux bonnes découvertes + un ratage complet = une moyenne positive.