lundi 23 mai 2011

Post War Depression + Spectres + Pare-buffle + Koenigstein Youth @ La Robinetterie, 22/04/2011

Koenigstein Youth

Post-war depression

Post-war depression

Post-war depression

Spectres

Un concert prévu de longue date, un vendredi soir la veille des vacances scolaires, avec des groupes variés, dans un squat proche de sa fin, forcément çà attire du monde non ? Il semblerait que non, du moins pas autant qu'on aurait pu le prévoir, la faute à la soirée de la veille un peu trop arrosée pour certains semblerait-il...

C'est pas pour çà qu'on va se laisser abattre, c'est d'ailleurs l'impression que donnent les Montbriso-stéphano-lyonnais (?) de Koeningstein Youth, de retour à Lyon plus d'un an après leur précédent concert (à grrnd zero avec kiss the bottle, sugartown cabaret et Aussitôt mort je crois bien). Le hardcore rapide et énervé des ex-Chachi Arcola et Ken Park est toujours aussi efficace et rapide, le seul tord qu'on pourrait trouver à ce concert est qu'il ait lieu en début de soirée, car le public ne semble pas encore vraiment près à affronter autant d'énergie.

Le deuxième groupe à jouer est Pare-buffle, un groupe de Strasbourg avec quelques membres de groupes illustres du collectif de la Grande triple alliance de l'Est. C'est pas que je veux faire à chaque fois le coup du "je vais à un concert, mais je le chronique sans avoir vu tous les groupes" mais très honnêtement, je n'ai jamais aimé et/ou compris un seul des groupes sortis de ce collectif à l'exception notable de A.H. Kraken, donc forcément, quand je me retrouve alpagué dans une discussion cool dans la salle principale du squat, j'ai du mal à trouver la motivation pour descendre jeter un oeil à un groupe qui y est plus ou moins directement affilié. Donc je n'ai absolument rien à dire sur Pare-Buffle, mais peut-être que c'était bien.... à revoir une autre fois.

On enchaîne avec Post-War Depression, groupe allemand avec un alsacien dedans, et le style change considérablement (enfin j'imagine) puisqu'on passe à un registre hardcore-crust très similaire à celui de leurs compatriotes de Gun mob présents au même endroit deux semaines plus tôt. Que dire.... je ne suis pas le plus grand fan du genre, mais un concert de ce style joué par des gens cools une fois par trimestre dans un lieu prompt à la bonne humeur, je suis assez preneur. Bon je ne vais pas décrire leur musique, mais comme à chaque fois que je vois ce genre de groupe avec une chanteuse, je me dis toujours que ce genre de musique passe toujours mieux avec un chant féminin, aussi hurlé soit-il, car cela évite de tomber totalement dans la virilité la plus ennuyeuse. Suis-je sexiste pour penser çà ? Le débat est ouvert.

Les canadiens de Spectres jouent en dernier, et là c'est plutôt dans une veine post-punk mélodique proche de Wipers / The Estranged (désolé j'ai pas beaucoup plus de références) J'ai pas tout vu, mais j'ai bien aimé ce que j'ai vu...

samedi 21 mai 2011

Happy Wizz + Dustin Wong + X-OR @ Grrnd Zero, 10/04/11

Dustin Wong

Happy Wizz

Happy Wizz

X-Or

Les concerts les dimanche, il faut avoir envie. J'avoue que les quelques uns ayant eu lieu ces derniers mois, je les ai plutôt évités, par manque d'énergie ou d'envie, mais là, le printemps arrivant, on se dit qu'on peut quand même prendre le risque d'avoir quelques cernes dès le début de la semaine.

Il faut dire aussi que je n'avais jamais vu Happy Wizz (uiz ?) de Bordeaux, groupe déjà bien vieux (1995) et membre historique du crew des potagers natures, collectif / label bordelais spécialisé dans la musique improvisée / expérimentale et généralement électrifiée, avec comme fers de lance des groupes ayant collés à l'histoire de Grrnd Zero par leurs passages remarqués (Chocolat Billy et leur concert en cati-mini pendant la fermeture du premier grrnd zero rue Clément Marot en 2005, Radikal Satan et leur concert psychédélico-cauchemardesque l'an dernier avant headwar).

Ils ne sont pas venus tous seuls, et la première partie c'est Dustin Wong, un gars tout seul avec sa guitare qui joue une sorte de musique ambient / planante qui me rappelle un peu Popol Vuh et un autre truc auquel j'ai pensé ce soir là mais dont je ne parviens pas à me rappeler à l'heure où je rédige ces lignes. C'est çà de trop trainer à mettre à jour son blog. En tout cas je me rappelle bien de ce que j'en ai pensé: C'est vraiment pas mal, c'est même plutôt cool, mais par contre çà aurait du durer 20 minutes maximum et çà a du en faire presque le triple. Espérer que je reste scotché à un guitariste qui fait des boucles tout seul assis sur une chaise et entouré par plein de gens assis par terre, c'est accorder trop de confiance à ma patience et à mon ouverture d'esprit. Dommage que je ne consomme pas de drogues douces car çà m'aurait empéché de réfléchir et j'aurais presque hurlé de douleur à la fin de sa prestation.

Happy Wizz sont le groupe attendu de la soirée (en tout cas pour moi), ils ont une guitare, une basse, une batterie, ne chantent pas (enfin je ne m'en rappelle pas, c'est çà de trop traîner à mettre à jour son blog) et jouent une sorte de musique rock instrumentale qu'on pourrait qualifier de [gros mot] math-rock [/gros mot], à part que c'est beaucoup plus inspiré que beaucoup de groupes du genre. Il faut dire que çà fait quand même un sacré bout de temps qu'ils jouent ensemble, et que des accords improbables sur des rythmiques peu utilisées ils ont du en essayer. C'est pour çà que quand vient le moment obligé du "morceau dansant", vers la fin du concert, je sens mes muscles se crisper. Sérieusement: le math-rock et/ou la noise dansante / tropicale (quel ignoble appellation) c'est vraiment la musique festive en 2011. Je préfère écouter l'intégrale du catalogue Jarring effects que de me taper çà. On va dire que c'est comme les ballades chez les groupes de heavy metal des années 80, une concession à la trivialité de l'époque...

Enfin on termine avec la prestation de Bigard, pardon, X-or, qui eux aussi semblaient très attendus. Je vais la faire courte. X-or est un groupe parodique. A partir de là, çà peut partir dans le n'importe quoi et le plus ou moins drôle. J'avoue que leur version de la musique corse m'a fait sourire et que ils ont quelques bonnes idées, mais au final je ne vois pas bien la différence entre eux, et je sais pas, Marcel et son Orchestre. Le prix de la place de concert peut-être ? bon c'est déjà un bon argument en leur faveur. Enfin tout çà pour dire que si je veux aller à un concert de musique, je ne suis pas là pour regarder des sketches, fussent-ils musicaux, mais l'idée était pas mal. Ca serait quand même mieux avec un peu plus de subtilité et de toute façon en comique français je préférerai toujours Roland Magdane.

lundi 16 mai 2011

Gun Mob + Häärmlesh @ La robinetterie, 8/04/11

Häärmlesh

Häärmlesh

Gun Mob

Gun Mob

Un report rapide d'un concert ayant eu lieu à la robinetterie le 8 avril dernier, histoire de ne pas faire sombrer ce blog dans les tréfonds de l'oubli des flux RSS, et aussi pour les deux-trois qui le lisent et qui se demandaient où les updates étaient passées...

Häärmlesh viennent de Besançon, jouent une sorte de synthèse de plusieurs styles populaires il y a quelques années, et me font penser à une digestion d'un hardcore très crust moderne façon Tragedy et même plus sûrement From Ashes Rise, donc quand même bien hardcore et pas trop vieillot. Ajoutez à celà deux chanteurs, quelques influences grind et des passages mélodiques parfois typiquement heavy metal et vous obtenez quelque chose de paradoxalement assez rafraîchissant ! Besançon a toujours été une ville active dans le domaine des musiques énervées (remember Herpès de Crachat de Fillette ?), et Häärmlesh continue dans la tradition. Plutôt cool.

Viennent ensuite Hellborn Messiah, avec un set que je n'entend que de très loin puisque je le passe à l'étage à discuter avec quelques vieilles connaissances, puis enfin les allemands de Gun Mob, la "tête d'affiche" de la soirée. Là encore je ne peux pas dire que je sois un grand spécialiste de leur zique, mais je suis assez agréablement surpris par leur hardcore puissant et sombre qui me rappelle plus His Hero is Gone (la basse !) que l'étiquette crust qui leur est collée, malgré le look de la chanteuse (ach ! ces dreads !) et la récurrence de l'ennuyeux d-beat, ici savamment dosé. Comme quoi ce genre de musique est plutôt réussi quand les gens savent vraiment bien jouer...