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mercredi 8 février 2012

Thanks for coming week-end edition: Youth Avoiders + Zombies are pissed! + Télécommande + Tony Wanks @ Raymond Bar, Clermont Ferrand 15/10/2011

Télécommande

Télécommande

Zombies are pissed

Zombies are pissed

Zombies are pissed

Zombies are pissed

Zombies are pissed

Youth Avoiders

Youth Avoiders

Youth Avoiders

Youth Avoiders



Nous allons maintenant évoquer Clermont Ferrand, la grande ville du centre de la France, connue pour son équipe de Rugby, son industrie automobile, son patrimoine architectural constitué de lave de volcan, eux mêmes célébrés avec l'eau minérale qui en sort, sans oublier l'inénarrable Manak.

Ca fait donc beaucoup de raisons donc d'aller y voir un concert avec une bande d'amis, lors d'un week-end ensoleillé, avec des groupes de punk rock, dans un lieu aussi accueillant que le Raymond Bar, lieu que bizarrement je n'avais jamais visité avant ce samedi d'octobre.

Une fois les affaires rassemblées, la musique sélectionnée sur l'autoradio, le plein d'essence réalisé à la station, il ne reste plus qu'à parcourir 200 km, un voyage qui permet comme à chaque fois de se mettre en condition psychologique pour profiter au mieux du concert et de tout ce qu'il y a autour.

Après quelques hésitations une fois sur place quant à la direction à prendre, on finit par trouver un endroit qui une fois un peu exploré, m’apparaît un peu comme un mix entre le pezner et le KTS de Freiburg: Le genre d'endroit à la fois accueillant et chaleureux, un peu roots en apparence mais qui donne l'impression d'être un lieu de vie où un tas de choses fascinantes se sont déjà passées et se passeront encore.

En arrivant dans la salle principale je suis bien content de retrouver bien sûr toute l'équipe de Bored to death qui organise la soirée ainsi que Télécommande et leur célèbre roadie / chauffeur, mais aussi des personnes que je ne m'attendais pas forcément à trouver là mais avec lesquelles il est agréable de renouer le contact au moins le temps d'une soirée, comme Matthieu, l'ancien bassiste de Atomic Garden, et Matt de Orange Juice, qui a fait le déplacement depuis Paris.

La soirée commence avec le groupe local Tony Wanks, dont j'avais déjà vu le nom sur plusieurs flyers, et qui propose une sorte de post-hardcore très influencé par Breach. J'ai toujours trouvé que It's me god était un des meilleurs disques du genre (ou plutôt un des seuls que j'apprécie), mais là, je ne suis pas vraiment convaincu par le set de Tony Wanks. Tous les paramètres sont là, les rythmiques plombées mais assez rapides, le chant hurlé et ces breaks bien spécifiques, mais j'ai bien du mal à ressentir la violence et la haine quand chaque morceau est ponctué par des vannes avec le public. On va dire que c'est une erreur de stratégie ?

S'en suit un moment assez long à rechercher un endroit où chopper à manger dans le quartier, ce qui nous fait revenir sur place en plein milieu du set de Télécommande, le groupe lyonnais de la soirée. Je ne sais pas pourquoi mais je me suis toujours imaginé que Télécommande était vraiment le prototype du groupe local, c'est à dire que je ne pensais pas vraiment que le duo puisse avoir un quelconque impact en dehors des limites de la ville (voir des limites du 7ème arrondissement) tellement sa musique transpirait le contexte dans lequel elle avait été créée. C'est étrange pour moi de voir que finalement un morceau comme "rapt à la guille" peut plaire à des gens ailleurs que chez nous. Le punk arrive t'il à abolir partiellement le centralisme national ?
Ce soir, si ce n'est pas la liesse, Télécommande remporte quand même son petit succès et enchaîne ses habituels tubes, avec les quelques nouveautés au synthé découvertes lors du concert fossoyeur de Grrnd Zero Gerland un mois plus tôt.

C'est ensuite le moment des groupes qui viennent d'un peu plus loin, avec Zombies are pissed. J'avais déjà vu les caennais l'été précédent au Tostaki, et j'ai eu depuis l'occasion d'écouter un peu le split avec Youth Avoiders, avec qui ils sont en tournée. Avant le concert, on sent une certaine tension positive, on dirait bien que pas mal de monde les attend et que le groupe bénéficie d'une certaine aura qui va un peu au delà de la musique. Le concert qui suit va être une bonne débauche d'énergie, qui à mon sens permet de pallier un peu le fait que je ne sois pas hyper fan de la musique. Zombies are pissed joue du hardcore moderne, un terme assez vague pour moi, et je préfère ne pas trop me concentrer sur leurs éventuelles influences pour plutôt faire attention à ce que dégage le groupe. On peut voir les sourires des musiciens, un chanteur qui saute partout, un batteur dont les bras ont la bougeotte même quand il n'est pas en train de taper, des interventions du guitariste qui explique le contenu des textes, bref, tout un tas de petits trucs qui me rappellent pourquoi à une époque j'étais super motivé d'aller voir un certain genre de concerts. Zombies are pissed pourraient se placer dans une certaine lignée de groupes comme Hyacinth, Daitro, et plus près de nous dans le temps la bande incestueuse des groupes strasbourgeois (Farewell, Le Temps des mobylettes, Geraniüm, etc) ou encore la scène de Montceau les Mines (HK/Pavlov/Aguirre/Who Needs Maps/Tan Case/...). Au final, je me dis que encore une fois je suis bien content de pouvoir continuer à voir ce genre de groupe en 2011.

La soirée se termine avec les parisiens de Youth Avoiders, qui eux ne faisaient pas encore partie de mon tableau de chasse des groupes vus en concert. Le style est quelque peu différent, beaucoup plus traditionnel, très punk rock mais avec quelques accélérations bien hardcore et un chanteur plié en quatre pendant une bonne partie du set, pendant que le batteur hyper impressionnant en met de partout tout en étant toujours en rythme (bien rapide). Youth Avoiders s'impose à mon avis comme le meilleur groupe de la soirée (Télécommande çà compte pas je les ai déjà vu 52 fois), le niveau d'énergie dégagé est phénoménal et le public semble transporté. Je ne connaissais que leur face du split avec ZAP mais là çà dépasse carrément le disque, dans un style que je pourrais définir quelquepart entre Lost Boys et Observers, une sorte de punk/hardcore bien efficace et à l'énergie organique et naturelle, avec un coté très "classique" mais dans le bon sens du terme.

La suite se passera avec les groupes à refaire le monde jusqu'à tard dans la nuit... à bientôt Raymond.