dimanche 26 février 2012

Autistic Youth + Defect Defect + Placard @ Tostaki 7/11/2011

Placard

Placard

Defect Defect

Defect Defect

Defect Defect

Autistic Youth

Autistic Youth

Autistic Youth

Dossier: Punk rock.
Sous Dossier: Tostaki
Fichier: Lundi 7 novembre 2011, rentrée des classes de la Toussaint (vous vous en foutez mais tant que je bosserai dans le milieu scolaire ma vie sera rythmée par le calendrier imposé par l'éducation nationale)

météo: temps frais et variable

affluence: encore plus que pour Criaturas... mais il faut dire que le premier concert lyonnais de Autistic Youth, trois ans plus tôt à Grrnd Zero, avait laissé des traces. Pas question de rater leur retour.

Entre temps, ils ont eu le temps de passer leur bac, de sortir un nouvel album et de changer de bassiste aussi.

Autant dire que les membres de Placard étaient tout émus d'ouvrir pour leurs héros (en tout cas si on résume Placard à Arthur le batteur). Ca explique sans doute le concert pour le moins approximatif du groupe sud-ouest lyonnais ce soir là, surtout à partir du moment où la guitare a décidé de cesser de fonctionner et qu'elle fut remplacée par une autre guitare issue de la cave du tostaki et qui n'avait sans doute pas du être accordée depuis les années 90 étant donné le son qui en est sorti. A la fin, on aurait dit un groupe tentant de mélanger le rock alterno français et le screamo, faisant de Placard un groupe unique en son genre. Je ne suis pourtant pas certain que c'est ce qu'ils voulaient faire à l'origine...

Defect Defect sont de Portland, comme la moitié des groupes américains qui sont bien, et comprennent notamment le fameux Colin au chant, ancien membre de groupes aussi prestigieux que Observers, Clorox Girls, PRF et Metallica. Habituellement bassiste, ce grand mec maigre à lunettes qu'on imagine facilement travailler à Kinko's (la Corep américaine) entre les tournées de ses différents groupes, a la dégaine parfaite du nerd-punk. Le genre de mec qui passe ses 50 heures de travail hebdomadaires à bouillir et à se retenir, et qui, le week-end venu, laisse éclater toute sa tension et son énervement au sein de son groupe. Pour avoir vu le bonhomme dans d'autres formations en tant que bassiste, et l'avoir vu dégager une énergie que peu de bassistes dégagent, j'étais vraiment excité de le voir au poste de frontman. Autant dire que je n'ai pas été déçu, le set de Defect Defect s'est apparenté à une véritable leçon de punk rock. J'aurais du mal à décrire leur musique tant elle me parait intemporelle et classique, mais d'une efficacité redoutable. Tant qu'il restera des groupes de ce niveau, cette musique ne mourra jamais.

Dans ses conditions, dur d'appréhender le concert de Autistic Youth avec autant d'excitation, mais ce serait les sous-estimer. Après tout, la moitié du groupe joue également dans Defect Defect. Je dois avouer que si j'avais adoré leur concert en juin 2008, je n'avais jamais pris la peine d'écouter leurs disques. Ca me fait souvent çà avec les groupes punk rock modernes, j'adore en voir en concert, mais peu d'entre eux me donnent envie de les écouter en dehors de ce contexte, tant ce qu'ils font est souvent une très bonne copie d'un groupe vieux de 25 ou 30 ans, quand c'est pas plus. En l’occurrence, Autistic Youth a des accents de Adolescents, mais je n'ai jamais été un grand fan du groupe d'Orange County, mis à part quand ils habitaient à Orléans.
Qu'il s'agisse du groupe ou de l'âge, Autistic Youth sont néanmoins sortis de l'adolescence depuis peu, et leur concert va encore une fois être une tuerie. Peut-être un peu moins fou que Defect Defect, Autistic Youth a cette espèce de force souterraine et puissante, le truc avec ces riffs qui tournent en boucle, cette section rythmique implacable bloquée dans une vitesse qu'on pourrait qualifier de "relativement rapide" et ce chant qu'on a envie d'accompagner. Il n'y a rien de véritablement compliqué dans cette musique, mais l'essentiel n'est pas là. C'est peut-être facile de faire du faire du punk rock, mais c'est difficile de faire du bon punk rock. A en juger par cette deuxième prestation chez nous et par les écoutes répétées du LP "Landmine Beach", Autistic Youth ont tout à fait leur place dans la seconde catégorie.

dimanche 19 février 2012

Criaturas + Lost Boys + MissRatched @ Le Tostaki 21/10/2011

Missratched

Missratched

Lost Boys

Lost Boys

Lost Boys

Criaturas

Criaturas

Criaturas

Bon allez, retour à la maison pour une chronique d'un concert de punk rock, çà va devenir peut-être rare, et par la même occasion pour une chronique d'un concert au tostaki, çà par contre il va falloir vous habituer....

si vous étiez là ce soir là (ainsi qu'à un autre concert pas longtemps après qui devrait être bientôt chroniqué sur cette page), vous devez penser comme moi que les deux pourraient être compatibles si l'évolution dans le temps des deux phénomènes (les concerts punk à Lyon et les concerts au tostaki) n'évoluaient pas de manière inversement proportionnelle...

En clair, tout ce paragraphe sert à dire que des concerts de punk rock plus rares, çà signifie des concerts de punk rock avec beaucoup plus de monde, et que le concert aurait pu être génial si il y avait eu 30 personnes de moins, et en même temps c'est pas très sympa de dire çà, parce que ce soir là je crois que j'ai vu plus de gens que je connaissais et que je voyais pas souvent qu'à la plupart des concerts des mois précédents (à part peut-être lors de la venue de Forgetters au grrnd zero en mai dernier), et j'ai trouvé çà chouette. Donc le Tostaki, dont les murs ne sont pas réellement extensibles, était blindé, et vite étouffant (surtout si on n'est pas très fan de la fumée de cigarette, plutôt encouragée par le taulier au tostaki), et çà a un peu gaché le concert à mon avis, alors que quand on a ce genre de musique avec juste un peu moins de monde, on peut vivre des soirées mémorables au même endroit (cf le concert de Hex Dispensers en mai 2010, qui avait donné lieu a d'incroyables scènes de liesses).

Va t'il falloir organiser des préventes pour le tostaki ? Sans vouloir faire de mauvais esprit, je crois que je préférerais être mort avant que cela n'arrive.

Le concert, donc. La tête d'affiche était Criaturas, un groupe originaire du Texas officiant dans un registre punk/hardcore bien rapide et énervé, avec une chanteuse, et comprenant des membres de Deskonocidos (excellent concert un an auparavant au même endroit). Le morceau que j'avais entendu dans l'émission Radio Falafel m'avait plutôt fait envie, et avec les toujours agréables Lost Boys en première partie et un nouveau groupe local pour commencer, un vendredi soir veille de vacances scolaires, c'est pas étonnant que le tostaki ait été aussi rempli ce soir là.

Missratched ouvrent le bal, et c'est un quatuor dans lequel on retrouve notamment Philippe qui jouait avant dans Yulia Darwin (et sans doute dans quelques autres groupes aussi) à la guitare, ainsi que Fleur de Mondragon au chant. C'est leur premier concert, et je crois que j'ai trouvé çà plutôt pas mal bien qu'ayant eu du mal à me faire une idée précise sur le peu que j'ai vu. En tout cas il y a assez rarement des groupes de punk avec chant féminin pour que je sois toujours content d'en voir.

Le concert de Lost Boys est massivement suivi, çà doit sûrement être le groupe local à jouer le plus souvent et à rameuter toujours autant de monde, et c'est vrai que c'est sans doute un des groupes lyonnais qui réussit le mieux sa "carrière". A force de sortir plein de disques et de faire plein de concerts, je ne sais plus très bien si je connais tous les morceaux ou pas, d'ailleurs je ne compte plus le nombre de concerts de Lost boys que j'ai vu, et en même temps je pense que je suis loin d'avoir vu tous leurs concerts locaux... Le niveau du groupe est de toute façon largement au dessus de la moyenne, et il semblerait que la place du bassiste soit enfin stabilisée, ce qui leur permet d'atteindre de nouveau le niveau d'intensité qu'ils avaient avec Flo de Lexomyl / Télécommande aux temps bénis de 2007/2008. On pourrait penser que le groupe n'évolue pas, mais avec le temps on peut noter de subtiles évolutions comme l'apparition récente du chant en français sur le dernier EP "Gueules périmées". C'est assez surprenant au départ, surtout quand il s'agit d'un groupe qu'on connait depuis longtemps, j'avais tellement l'habitude d'entendre Lucien chanter en anglais qu'il va me falloir quelques temps pour me faire à l'idée que je vais comprendre directement les paroles.

Criaturas concluent la soirée avec leur hardcore survitaminé, qui ne se pose pas de question et part direct en sprint sans laisser le temps de réfléchir. Au début je trouve çà mortel, le groupe joue avec une telle assurance que je me laisse rapidement emporter par la frénésie. La chanteuse chante avec beaucoup de conviction et est particulièrement expressive, ce qui rend la musique vraiment prenante. Malheureusement je pers assez vite l'intérêt pour le concert une fois que je me rend compte que chaque morceau est identique au précédent et que je ne trouve plus aucune variation d'intensité dans leur musique. A en juger par les regards et les expressions autour de moi je suis bien le seul à m'ennuyer et je dois peut-être en conclure à un passage à vide de ma part ? En tout cas ce concert ne m'a finalement pas emballé comme je l'espérais, ce qui ne signifie pas qu'il ne valait pas le coup...

mercredi 8 février 2012

Thanks for coming week-end edition: Youth Avoiders + Zombies are pissed! + Télécommande + Tony Wanks @ Raymond Bar, Clermont Ferrand 15/10/2011

Télécommande

Télécommande

Zombies are pissed

Zombies are pissed

Zombies are pissed

Zombies are pissed

Zombies are pissed

Youth Avoiders

Youth Avoiders

Youth Avoiders

Youth Avoiders



Nous allons maintenant évoquer Clermont Ferrand, la grande ville du centre de la France, connue pour son équipe de Rugby, son industrie automobile, son patrimoine architectural constitué de lave de volcan, eux mêmes célébrés avec l'eau minérale qui en sort, sans oublier l'inénarrable Manak.

Ca fait donc beaucoup de raisons donc d'aller y voir un concert avec une bande d'amis, lors d'un week-end ensoleillé, avec des groupes de punk rock, dans un lieu aussi accueillant que le Raymond Bar, lieu que bizarrement je n'avais jamais visité avant ce samedi d'octobre.

Une fois les affaires rassemblées, la musique sélectionnée sur l'autoradio, le plein d'essence réalisé à la station, il ne reste plus qu'à parcourir 200 km, un voyage qui permet comme à chaque fois de se mettre en condition psychologique pour profiter au mieux du concert et de tout ce qu'il y a autour.

Après quelques hésitations une fois sur place quant à la direction à prendre, on finit par trouver un endroit qui une fois un peu exploré, m’apparaît un peu comme un mix entre le pezner et le KTS de Freiburg: Le genre d'endroit à la fois accueillant et chaleureux, un peu roots en apparence mais qui donne l'impression d'être un lieu de vie où un tas de choses fascinantes se sont déjà passées et se passeront encore.

En arrivant dans la salle principale je suis bien content de retrouver bien sûr toute l'équipe de Bored to death qui organise la soirée ainsi que Télécommande et leur célèbre roadie / chauffeur, mais aussi des personnes que je ne m'attendais pas forcément à trouver là mais avec lesquelles il est agréable de renouer le contact au moins le temps d'une soirée, comme Matthieu, l'ancien bassiste de Atomic Garden, et Matt de Orange Juice, qui a fait le déplacement depuis Paris.

La soirée commence avec le groupe local Tony Wanks, dont j'avais déjà vu le nom sur plusieurs flyers, et qui propose une sorte de post-hardcore très influencé par Breach. J'ai toujours trouvé que It's me god était un des meilleurs disques du genre (ou plutôt un des seuls que j'apprécie), mais là, je ne suis pas vraiment convaincu par le set de Tony Wanks. Tous les paramètres sont là, les rythmiques plombées mais assez rapides, le chant hurlé et ces breaks bien spécifiques, mais j'ai bien du mal à ressentir la violence et la haine quand chaque morceau est ponctué par des vannes avec le public. On va dire que c'est une erreur de stratégie ?

S'en suit un moment assez long à rechercher un endroit où chopper à manger dans le quartier, ce qui nous fait revenir sur place en plein milieu du set de Télécommande, le groupe lyonnais de la soirée. Je ne sais pas pourquoi mais je me suis toujours imaginé que Télécommande était vraiment le prototype du groupe local, c'est à dire que je ne pensais pas vraiment que le duo puisse avoir un quelconque impact en dehors des limites de la ville (voir des limites du 7ème arrondissement) tellement sa musique transpirait le contexte dans lequel elle avait été créée. C'est étrange pour moi de voir que finalement un morceau comme "rapt à la guille" peut plaire à des gens ailleurs que chez nous. Le punk arrive t'il à abolir partiellement le centralisme national ?
Ce soir, si ce n'est pas la liesse, Télécommande remporte quand même son petit succès et enchaîne ses habituels tubes, avec les quelques nouveautés au synthé découvertes lors du concert fossoyeur de Grrnd Zero Gerland un mois plus tôt.

C'est ensuite le moment des groupes qui viennent d'un peu plus loin, avec Zombies are pissed. J'avais déjà vu les caennais l'été précédent au Tostaki, et j'ai eu depuis l'occasion d'écouter un peu le split avec Youth Avoiders, avec qui ils sont en tournée. Avant le concert, on sent une certaine tension positive, on dirait bien que pas mal de monde les attend et que le groupe bénéficie d'une certaine aura qui va un peu au delà de la musique. Le concert qui suit va être une bonne débauche d'énergie, qui à mon sens permet de pallier un peu le fait que je ne sois pas hyper fan de la musique. Zombies are pissed joue du hardcore moderne, un terme assez vague pour moi, et je préfère ne pas trop me concentrer sur leurs éventuelles influences pour plutôt faire attention à ce que dégage le groupe. On peut voir les sourires des musiciens, un chanteur qui saute partout, un batteur dont les bras ont la bougeotte même quand il n'est pas en train de taper, des interventions du guitariste qui explique le contenu des textes, bref, tout un tas de petits trucs qui me rappellent pourquoi à une époque j'étais super motivé d'aller voir un certain genre de concerts. Zombies are pissed pourraient se placer dans une certaine lignée de groupes comme Hyacinth, Daitro, et plus près de nous dans le temps la bande incestueuse des groupes strasbourgeois (Farewell, Le Temps des mobylettes, Geraniüm, etc) ou encore la scène de Montceau les Mines (HK/Pavlov/Aguirre/Who Needs Maps/Tan Case/...). Au final, je me dis que encore une fois je suis bien content de pouvoir continuer à voir ce genre de groupe en 2011.

La soirée se termine avec les parisiens de Youth Avoiders, qui eux ne faisaient pas encore partie de mon tableau de chasse des groupes vus en concert. Le style est quelque peu différent, beaucoup plus traditionnel, très punk rock mais avec quelques accélérations bien hardcore et un chanteur plié en quatre pendant une bonne partie du set, pendant que le batteur hyper impressionnant en met de partout tout en étant toujours en rythme (bien rapide). Youth Avoiders s'impose à mon avis comme le meilleur groupe de la soirée (Télécommande çà compte pas je les ai déjà vu 52 fois), le niveau d'énergie dégagé est phénoménal et le public semble transporté. Je ne connaissais que leur face du split avec ZAP mais là çà dépasse carrément le disque, dans un style que je pourrais définir quelquepart entre Lost Boys et Observers, une sorte de punk/hardcore bien efficace et à l'énergie organique et naturelle, avec un coté très "classique" mais dans le bon sens du terme.

La suite se passera avec les groupes à refaire le monde jusqu'à tard dans la nuit... à bientôt Raymond.

dimanche 5 février 2012

RVIVR + Bitpart + Sport @ La triperie, 7/10/2011

Sport

Sport

Bitpart

Bitpart

RVIVR


Après avoir passé les dernières semaines à discuter avec moi, moi-même et ma personne pour savoir si ce blog devait continuer à connaitre des mises à jour, nous avons décidé avec toutes mes personnalités que peut-être éventuellement il existerait quelque intérêt à poursuivre le travail, au moins dans un but d'archivage pour les générations futures. On peut facilement imaginer, dans 20 ans d'ici, le fils du batteur de Sport vouloir s'enquérir des prestations publiques passées de son père dans cet obscur combo de punk rock floridien-lyonnais.

Quand les pentes de la Croix Rousse auront achevé leur mutation en quartier ultra luxueux et que les punks n'auront d'autre choix que d'habiter au bout de la ligne du T12 à 42 km de la place Bellecour, une chronique d'un concert à la Triperie, rue Imbert Colomès, en plein coeur de la ville, aura comme un parfum d'exotisme, un peu comme quand je lis la chronique du concert de Sonic Youth boulevard Stalingrad à Villeurbanne lors de la première tournée européenne du groupe en 1983.

De là à comparer Sport, Bitpart ou RVIVR à Sonic Youth il y a une rivière que je n'oserais certainement pas franchir, mais ce n'est pas pour amoindrir les effets galvanisants de cette soirée déjà vieille de quatre mois. Vive la réactivité que permet internet !

Pour des raisons d'honnêteté par rapport à mon travail d'archiviste, et pour m'excuser du retard conséquent pris pour faire cette mise à jour, la suite de cette chronique va donc être entièrement rédigée à l'imparfait.

A quoi ressemblait Sport ce soir là ? A une sorte de punk rock enjoué et sautillant avec un niveau technique assez élevé. Je trouvais ce groupe plutôt sympathique à l'époque, ils avaient tous l'air de se donner à fond, mais je me disais aussi que l'aspect "on se la donne grave en concert et on transpire nos émotions" faisait peut-être un peu partie des gimmicks obligés de ce style musical (mais présentait au moins l'avantage indéniable de permettre de réaliser des photographies de toute beauté). Je trouvais difficile de dénouer les choses qui sortaient vraiment du groupe de celles qui sortaient du contexte culturel et esthétique dans lesquelles ils voulaient se placer. En clair, Sport donnait vraiment l'impression d'un groupe en devenir, pratiquant un genre de punk rock assez peu usité en France, et qui devait prendre du temps pour se démarquer de références assez obscures à l'époque.

Bitpart était un groupe parisien constitué de deux ex membres des excellents Fat Beavers, un groupe qui avait enflammé tout le monde avec ses deux demo CDr réédités en une superbe cassette verte sur Orange juice records. Fat Beavers avaient créé une ambiance incroyable lors d'un concert mémorable au Goulag deux ans plus tôt, et j'étais super heureux de voir leur nouveau groupe. Bitpart se situait dans un registre similaire, à savoir un punk rock mélodique hyper varié, dynamique et créatif, mais avec une approche beaucoup plus indie-rock, avec des tempos un peu moins rapide et plus de place pour les lignes de basse qu'à l’accoutumée dans ce style. C'était vraiment chouette de voir la progression de ce groupe vers quelque chose de plus personnel et abouti, et de se dire qu'il suffisait de découvrir les morceaux en direct pour déjà les connaitre.

La suite était un peu plus confuse, j'avais décidé de sortir un peu de la salle histoire de prendre l'air (et l'eau, la pluie s'étant invitée à la partie), et cette sortie était aussi le moment où un paquet de gens décidaient de se rapprocher de la scène afin de voir de plus près leurs idoles de RVIVR, groupe que j'avais raté lors de leur précédente tournée européenne un an tout juste auparavant. Je n'avais pas eu trop la motivation de faire l'effort de repousser les gens afin de me rapprocher de la scène afin de prendre les meilleures photos possibles d'un groupe qui de toute façon ne m'intéressait pas particulièrement, ressemblant trop à mon sens à une version du pauvre de certains groupes estampillés MTV-punk, qui plus est ayant utilisé le concept fumeux du "kickstarter" pour financer sa tournée européenne. Les gens étaient à fond, dansaient, chantaient, faisaient des moulinets dans le pit, et moi je regardais tout çà d'un air ébahi et interrogatif, me disant que la soirée était de toute façon déjà réussie grâce aux deux précédents groupes.