Sarkofacho CRSS 88
4ème édition depuis 2008, la défaite de la musique de la Luttine est l'occasion pour une partie de la scène punk locale de faire découvrir ses nouveaux talents et de célébrer quelques anciens devant un public de passants parfois curieux et souvent effrayés. On peut se rappeler de l'excitante première édition sous la chaleur en 2008 (Lexomyl, Organ Grinder, Sarkofacho CRSS 88, Pizza OD, Passion Armée, Yulia Darwin...), de la cool édition de 2009 sous un temps doux et variable (Morgane Desbeet, 12XU, Télécommande, Tofu Vendetta, Fleurs, Otaku Party, Good Good Things...), de l'édition spéciale groupes non lyonnais sous la fraîcheur en 2010 (Profs de Skids, Rip it up, Gethen, Beyond Pink, La Peau et les Os...) et c'est donc logiquement avec des orages et des trombes d'eau que cette édition 2011 devait se passer. Vivement l'ouragan, la tornade voir le blizzard pour le 21 juin 2012.
Dans ces conditions, il n'y avait pas d'autre moyen que d'investir les locaux de l'atelier des canulars au 87 de la rue Montesquieu, ce qui avait également pour avantage de limiter les posssibles arrivées de nos amis de la police nationale. Le lieu n'était peut-être pas des plus adaptés pour un concert mais étant donné la dispersion des soirées ce soir là (cf le concert de Modern city quelques rues plus bas avec Veuve SS, 12XU, Aina...) la jauge n'a jamais explosé.
Christopher aka SarkofachoCRSS88 ouvre le bal, il doit être le seul à participer à chaque édition sous une forme ou une autre et comme d'habitude çà va dans l'agression pure, alors que la plupart des gens sont encore à l'extérieur au moment du set. On dirait que le public de la fête de la musique n'est toujours pas habitué à ce genre de performance.
Moms on Meth enchainent, devant déjà un peu plus de monde, et encore une fois le groupe livre un concert bien puissant et énergique, les gens n'osent pas encore trop danser mais apprécient le set. Le batteur devant partir jouer avec Lost Boys et le guitariste avec Veuve SS à la soirée Modern city, le set ne s'éternisera pas.
Motherfucking sont les suivants, dans une ambiance beaucoup plus "tranquille", et pour la deuxième fois en un mois j'apprécie leur prestation bien ambient/fin du monde, finalement peut-être que l'atelier est plus adapté pour certains groupes que pour d'autres ? C'est juste dommage que les piles de mon appareil photo lâchent à ce moment et que je n'en ai pas d'autres sur moi.
Tant pis pour The Watcher, nouveau groupe de la diaspora oullinoise qui effectue ce soir son premier concert. Le style n'a encore une fois rien à voir avec les groupes précédents (coté musique cette soirée brille par son éclectisme) en jouant une sorte de post-hardcore / post-rock qui personnellement me fait penser à du Neurosis dernière période ou à des trucs genre Pelican, c'est à dire lent, un peu planant et un peu heavy, mais pas trop tout de même malheureusement. On sent le groupe appliqué et content de jouer, mais encore très timide, ce qui est bien normal pour un premier concert. En général je ne suis pas très amateur de ce genre de musique mais là j'ai trouvé çà plutôt assez bien senti.
Tant pis également pour Anti-Oedipe, et leur techno-anarcho punk (??) énervé et rapide. La foule s'est amassée dans le lieu et l'ambiance devient de plus en plus électrique. Serait-ce la présence d'une chanteuse ou les influences anarcho-punk du quatuor qui excite autant les gens ? Ou alors le début d'orage ? Le groupe n'a pas l'air super à l'aise face au public qui renvoie surtout une certaine forme de violence, ce qui peut sembler compréhensible.
Le concert de Pizza OD fait écho à celui de 3 ans plus tôt quelques mètres plus loin, avec cette fois ci leur nouveau set, désormais bien encré dans les têtes des fans: "cigarettes", "maison hantée", "au fond du ravin", etc.... l'ambiance est hyper cool et le public est à fond.
Il y aura ensuite des concerts de Placard et de Black Bird Raum (groupe de folk-punk américain qui tourne en train) mais il est déjà tard et je dois m'en aller.